Nous, C’est Slavi, Loana, Saifoulaye, Ana.
Avec d’autres jeunes et enfants nous avons créé le collectif #EcolePourTous.
Nous habitons en squats, en bidonvilles, dans des hôtels sociaux, nous sommes des mineurs isolés étrangers, des jeunes majeurs, ou des enfants de la communauté des « Gens du voyage ». Nous sommes Français, Bulgares, Guinéens…
Ce que nous avons en commun c’est de rencontrer des obstacles inacceptables pour accéder, rester et réussir à l’école de la République Française
Nous sommes 100 000 dans cette situation.
Nous nous sommes rencontrés, encouragés, organisés, pour faire savoir à l’école républicaine qu’elle nous a oubliés. Aujourd’hui nous sommes déterminés à lever ces obstacles pour qu’aucun des enfants qui nous suivent et nous ressemblent ne soit plus privé de l’universel droit de rêver.
Nous, porte-paroles des 100 000 oubliés de l’école de la République demandons à M. Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation d’user de tous les moyens en son pouvoir pour garantir :
- La publication du décret d’application de l’article 16 de la loi « pour école de la confiance », relatif à la simplification des pièces d’inscription scolaire, pour qu’aucun maire ne puisse plus refuser l’accès à l’école d’un enfant au prétexte qu’il habite dans un bidonville, un squat, dans une voiture, ou à la rue
- Le développement de la médiation scolaire pour que le lien de confiance entre l’école et ceux d’entre nous qui en sont le plus éloignés soit créé ou renforcé
- L’instauration d’une « trêve scolaire » pour qu’aucun enfant ne soit expulsé pendant l’année scolaire de son lieu de vie qu’il soit, un bidonville, un squat, une aire d’accueil, un foyer pour mineur…
- La présomption de minorité pour qu’aucun jeune mineur isolé n’ait à attendre à la porte de l’école pendant l’évaluation administrative de son âge
- La systématisation du contrat jeune majeur pour qu’aucun d’entre nous ne soit forcé de quitter l’école à l’âge de 18 ans
- L’adaptation des plans de lutte contre le racisme à nos réalités pour qu’aucun enfant n’abandonne l’école en raison du harcèlement raciste
Parce que la République française a fait la promesse universelle dans sa Constitution de garantir l’égal accès de l’enfant à l’instruction
Parce que c’est un devoir de l’État d’après la Constitution
Parce que c’est la première priorité nationale d’après le Code de l’éducation
Notre droit à l’école n’est pas négociable ! École Pour un ? #EcolePourTous